Coaching sportif Paris

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Les dangers des régimes : intérêt d'une pratique sportive et de l'alimentation intuitive chez les personnes en surpoids

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Intérêt de l’activité physique et d’une alimentation intuitive chez les
personnes en surcharge pondérale

Considérés jusqu’au milieu du XXème siècle comme un signe de prospérité, d’une belle santé, et de richesse, nos petits ou gros bourrelets ont aujourd’hui une toute autre connotation.

Non seulement ils sont identifiés par des adjectifs plus ou moins péjoratifs, mais lorsqu’ils dépassent une certaine « norme », ils sont associés à de nombreuses pathologies.

Cette obsession pour le « gras » est devenue un standard culturel renforcé par toutes les campagnes de préventions et autres spots publicitaires. La «lipophobie» s’exprime notamment à l’approche des beaux jours et nous pousse à consommer toutes sortes de produits ou à s’engager dans des régimes amaigrissants plus ou moins tarabiscotés*.

Malheureusement nous le savons tous, la perte de poids ne dure qu’un temps et les quelques kilos perdus reviennent à grand pas….

Ceci dit, nous devons nous interroger sur ces échecs. Quelles conséquences ? Quelles causes ? Quelles stratégies de régulations ?

Dans un rapport publié en 2010 par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSES) [1], l’efficacité des régimes à but amaigrissant a été fortement remise en cause.

Sur la base d’études scientifiques, elle a montré d’une part, qu’à 1an, 80 à 95% des personnes avaient retrouvé leur poids initial, et d’autre part, bien que des études cliniques à long terme se fassent attendre, troubles hormonaux et psychologiques, dérèglements du fonctionnement osseux, musculaire, cardiaque et métabolique, semblent être l’apanage de l’ensemble des régimes.

En effet, il apparaitrait que des régimes riches en protéines et pauvres en glucides soient associés à un risque accru de mortalité cardiovasculaire et de diabète.

Mais encore, quoique l’on fasse, un régime hypocalorique insinue automatiquement une perte de masse musculaire ce qui entraîne, une diminution de sa force, l’apparition d’incapacités et une diminution de son métabolisme de base**.

Ainsi, bien que l’on puisse se dire que les bénéfices liés à une perte de poids seraient supérieurs à ceux liés au régime, et d’autant plus pour les personnes en surcharge pondérale, un régime amaigrissant n’a que peu d’efficacité à long terme. Sauf exception (20%), il y a toujours une reprise de poids. Mais alors, pourquoi tant d’échecs ?

A 1an, 80 à 95% des personnes retrouvent leur
poids initial

Les raisons sont nombreuses et peuvent entre autre, être d’ordre comportemental et socio-psychologique [2].

Par exemple, le fait de s’engager dans un régime amaigrissant, implique obligatoirement un syndrome de restriction cognitif. Cette notion signifie que votre mental contrôle chacune de vos prises alimentaires en s’interdisant bon nombre d’aliments.

Vous faites la chasse au gras, salé, sucré et vous perdez la notion du « manger un peu de tout ». Vous perdez même la notion de faim et satiété.

Au final, cette situation stressante, impactant sur votre humeur, fait place à une levée de « l’inhibition » qui vous pousse à manger tout ce que vous vous étiez interdit, sans aucun repère sensoriel et en grande quantité.

La pression sociale est également responsable de l’échec des régimes. Dès que vous reprenez un peu de poids on vous le fait savoir et cela vous amène à perdre en votre estime. Votre identité en prend elle aussi pour son grade.

Du statut d’homme fort, de femme rassurante, de bon vivant, bon mangeur, bon convive, vous ne savez plus comment vous caractériser. Dans ce contexte, quelles stratégies adopter ?

Restriction cognitive, perte d’estime, identité
sociale interrogée…

L’alimentation intuitive bien sûr ! Figure française de cette notion, le Docteur Jean Philippe Zermati [3] développe l’idée qu’il est possible de mincir sans avoir faim.

Il s’agit d’écouter les besoins internes de notre organisme. C’est-à-dire, parvenir à réguler sa consommation d’aliments en fonction de ses sensations de faim et de satiété.

Ce sont ces sensations alimentaires qui traduisent nos besoins physiologiques et non une balance ni une horloge.

En s’écoutant nous pouvons donc manger lorsque on a faim et non envie, en quantité raisonnable et en nous faisant plaisir. « Une portion de frites mangée avec faim et plaisir c’est toujours mieux qu’une assiette remplie d’haricots verts ».

Il faut donc apprendre à déconstruire ses automatismes, « Manger matin, midi et soir », « ne jamais sauter un repas » oublier ces présupposés et avoir une alimentation variée, équilibrée et sans interdit.

De toute façon en alimentation rien ne sert de tout contrôler, notre société d’abondance arrivera de toute façon à nous mettre en échec.


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L’Activité Physique (AP) participe également à maintenir son « poids idéal ». Vivement recommandée par l’ensemble des sociétés savantes [4], que ça soit pour la population générale que pour des personnes en surcharge pondérale, l’AP pratiqué régulièrement à de nombreux bénéfices.

D’une part, elle permet d’éviter de prendre du poids et d’autre part, associé à une alimentation intuitive, elle permet une perte supérieure à celle résultant d’un changement unique d’alimentation.

Elle permet aussi par des exercices de renforcement, de préserver le tissu musculaire durant la phase d’amaigrissement.

Egalement, à raison de 300 minutes par semaines à intensité modérée (Marche rapide 7km/h, brasse lente, vélo 20km/h), l’AP permet d’éviter la reprise de poids après amaigrissement.

Enfin, l’AP pratiqué régulièrement à intensité modérée, permet de lutter contre les maladies liées à la sédentarité (cancer, diabète, hyper-tension…) indépendamment d’une modification de poids ou de masse grasse et en l’absence de modification importante de la capacité physique. 

Notons que toute activité entraînant une augmentation marquée de la dépense énergétique peut être considérée comme de l’AP, qu’elle soit sportive, professionnelle, de loisir ou liée aux déplacements et tâches quotidiennes.

Autrement dit, l’AP ne signifie pas obligatoirement qu’il faille réaliser un sprint de 400m ou encore porter des charges lourdes à la manière d’un haltérophile, elle peut correspondre tout simplement à une marche, une balade à vélo, ou à l’entretien de son jardin.

Cependant, sa nature, son intensité, sa durée et sa fréquence, sont des caractéristiques très importantes qui influencent directement la santé et d’autant plus si elles sont adaptées aux besoins et aux capacités de la personne.

A ce propos, l’Activité Physique Adaptée (APA) portée par des Enseignants (EAPA) spécialement formés (UFR STAPS) de niveau Licence (Bac + 3) à Master (Bac + 5), est une discipline qui propose pour des personnes à besoins spécifiques (e.g. pathologies chroniques, vieillissement, handicap mental, physique), dans une approche globale (Bio, psycho, sociale), des AP, sportives et artistiques adaptées, dans un but de réhabilitation, d’éducation ou encore de participation sociale.

La nature globale de la formation de l’EAPA permet, durant ses interventions, sur la base de méthodes diverses et variées et une mise en action du corps, de montrer à toute personne, qu’elle est « capable de… » pour ainsi, impulser un changement durable de comportement dans le sens d’un mode de vie physiquement actif.

Pour celles et ceux qui se sentent donc concernés par une problématique liée au poids vous pouvez après en avoir parlé à votre médecin, contacter l’un de ces professionnels en vous rapprochant soit de la Société Française des Professionnels en Activité Physique Adaptée (SFP-APA) [5] ou soit par l’intermédiaire de l’Université des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (UFR-STAPS) la plus proche de chez vous.

Les étudiants de Master 2 Réhabilitation par les Activités Physiques Adaptées (RAPA) et Gestion de la Santé par l’Activité Physique pour les Personnes Agées (GESAPPA) de l’Université 1 de Montpellier, ont d’ailleurs répertorié chacun des UFR STAPS de France proposant une filière APA.

Vous pouvez retrouver ce document à cette adresse :
http://activites-physiques-adaptees.etud.univ-montp1.fr/la-filiere-apa/cartographie-des-ufr-staps/


* En 2009, l’étude individuelle nationale des comportements alimentaires 2 (INCA 2), révèle que 23,6% de la population a déjà effectué un régime alimentaire amaigrissant avec une prévalence plus importante chez les femmes que chez les hommes.


** le métabolisme de base ou de repos, correspond à l’énergie minimum dont l’organisme a besoin au quotidien pour assurer ses fonctions. Justement, le muscle est l’organe qui influence grandement ce métabolisme de base à hauteur de 70%. En diminuant ca quantité on minimise grandement ses chances de dépenser de l’énergie et donc de perdre du poids.

 

Sources :
[1]Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (2010). Evaluation des
risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement. Maisons-Alfort : ANSES.
[2] Lecerf, J-M., (2013). Obésité. Pourquoi les régimes échouent-ils ?
[3] Zermeti, J-P. Maigrir sans régime. Odile Jacob (2004)
[4] Institut National de la Santé Et de la Recherche Médical (2008). Activité
Physique, contexte et effet sur la santé. P : 447-484.
[5] http://www.sfp-apa.fr/cms/

Contact :
Fabien Hinault (EAPA) :fabien.hinault@laposte.net
Thomas Vincent (EAPA) : thom-vincent@laposte.net
Yves-Alain Quéré (EAPA) : yves-alain.quere@hotmail.fr



03/06/2014
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