Coaching sportif Paris

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Sport et performance


Les vitamines à privilégier chez les sportifs

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Les vitamines à privilégier chez les sportifs

On entend très souvent dire qu’un sportif doit veiller à son alimentation et avoir une hygiène de vie correcte.

 

Effectivement, les personnes actives physiquement sollicitent leur organisme plus que la moyenne. C’est sans aucun doute la raison pour laquelle les sportifs consomment des aliments riches en vitamines, afin de garder la forme, mieux récupérer et rester au top toute l'année.

 

Les besoins en nutriments essentiels, vitamines et minéraux sont donc essentiels pour un athlète qui cherche à se dépasser et améliorer ses performances athlétiques.

 

C’est ce qui explique le soin tout particulier que de nombreux sportifs ont pour leur diététique et éventuel régime.

 

En revanche, savoir quel type de vitamines un sportif de haut niveau ou même amateur mais régulier doit consommer n’est pas ce qu’il y a de plus aisé.

 

Découvrez tout ce que vous devez savoir à ce sujet.

C’est quoi une vitamine et quel est son rôle ?

Une vitamine est une substance organique, sans valeur énergétique ou plastique. Elle est indispensable à notre organisme et au bon fonctionnement du corps humain.

 

On en distingue environ 13, de catégories différentes.

 

Ces dernières se divisent en deux groupes et pour être plus précis : les vitamines liposolubles et les vitamines hydrosolubles.

 

Les liposolubles mettent plus long dans l’organisme tandis que les hydrosolubles restent moins longtemps.

 

A titre d'exemple, les vitamines que consomment un sportif qui pratique la course à pied sont très souvent les vitamines du deuxième groupe (hydrosolubles).

 

Les vitamines aident et participent donc de façon très variée au bien-être du corps. Ils renforcent les os, le système cardiaque, la vue, la digestion, la force morale, etc.

Un besoin varié

Notre corps humain ne peut générer par lui-même les vitamines dont il a besoin.

 

L’alimentation est donc le moyen le plus efficace !

 

Mais les vitamines dont on a besoin ne seront pas forcément les mêmes, car plusieurs éléments sont à prendre en compte. L’âge, le sexe, la morphologie, ou le niveau d’activité physique de la personne ainsi que son métabolisme.

 

C’est ce qui explique par exemple le fait que les besoins en vitamines pour des sportifs d'endurance ne seront pas forcément les mêmes que les vitamines pour des athlètes de force, des bodybuilders ou des sportifs qui pratiquent des activités physiques de type Cross-Training.

 

En effet, le fait d’être sportif ne signifie pas que le besoin en vitamines est identique. Pour un sportif avec une activité physique importante et quotidienne, les besoins en vitamines sont bien évidemment très conséquents.

 

Comme pour toute chose, l'équilibre doit être de mise car les vitamines n’agissent pas comme des drogues et ces dernières ne dupliqueront pas vos exploits.

 

Les vitamines vous permettront d’être plus en forme et de mieux récupérer si les bases de votre diète est correcte mais ne vous transformeront pas en super héros des salles de gym ou des stades olympiques pour autant !

 

Quelles sont les principales vitamines dont a besoin un sportif de haut niveau ?

 

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Les vitamines indispensables

Plusieurs types de vitamines sont indispensables pour un sportif. Faisons le tour de celles-ci :

 

  • La vitamine D : C’est une vitamine que générée naturellement par le corps grâce à l’exposition au soleil. Mais pour cela, il faut bien évidemment qu'il y ai du soleil. En hiver, une carence en vitamine D n’est pas à exclure. Pour la solidité des os et la fixation du calcium sur ces derniers et afin de les rendre résistants, la vitamine D est nécessaire. Alors, poison, soja, lait devrait faire parti de plan diététique et de votre alimentation. Possibilité aussi d'avoir recours à des compléments alimentaires, après validation par votre médecin et prise de sang montrant une éventuelle carence.

  • La vitamine C : Elle protège le corps des infections et lutte contre la fatigue. Puisque le sportif se dépense physiquement, il a besoin de remplacer la vitamine C éliminée par l’urine ou la transpiration. Il vous faudra donc consommer des fruits tels que le kiwi, l’orange (les agrumes en générale) ou des légumes comme la betterave, les brocolis et le chou.

  • La vitamine B1 : C’est la vitamine du sportif, car elle permet de convertir les sucres en énergie lors d'effort physique. Elle doit être consommée à forte dose chez les sportifs, car elle fait partie des vitamines qui ne restent pas dans le corps et sont éliminées rapidement ! Alors plus d'hésitation sur des aliments comme la levure de bière, la levure alimentaire (torula), les légumes secs (pois secs, lentilles, etc.), les noix, les graines et les grains entiers. les viandes, les volailles, les poissons, les flocons d’avoine, le lait, les fruits et légumes ainsi que les céréales complètes (riz, pains complets…) en sont également richement pourvus.

 

Comme nous venons de le voir, une alimentation riche en vitamines est nécessaire pour le sportif et sa recherche de performance, mais il ne vous faudra pas oublier non plus de la compléter par des sels minéraux.


07/02/2019
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Musique et performance sportive : faut-il écouter de la musique en s’entraînant ?

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Musique et performance sportive : faut-il écouter de la musique en s’entraînant ?

 

De nombreuses études scientifiques ont confirmé que la musique a plusieurs effets positifs sur notre corps.

 

Elle a un pouvoir relaxant, régénérateur et peut aider à la motivation, à la concentration et à l’amélioration de la performance lors d’une activité physique. Elle sert à détourner l’attention du sportif et l’aide à oublier la fatigue et la douleur ressentie lors d'efforts intenses.

 

Son intérêt et son rôle sur le développement de la motivation n'est donc plus a démontrer ! En revanche, restons vigilant quand sur le volume sonore pouvant entraîner des baisses d'attention et de concentration lors d'activités physiques à risques. Il est évident que les activités de type randonnée et trek ou l'on marche de longues heures  avec des centaines de mètres de dénivelée ne sont pas des activités d'entretien ou de découverte propice à l'utilisation d'Ecouteurs Bluethooth.

 

Il en est de même, à mon sens, pour une utilisation à haute intensité physique des tapis de jooging en salle de sport. Certains accidents ont été recensés et il me paraît déconseillé d'écouter de la musique trop forte en utilisant son smartphone ou un casque sans fil.

 


 

Écouter de la musique en s’entraînant : bonne ou mauvaise idée ?

 

Les scientifiques ont prouvé que la musique peut avoir un impact positif sur la performance sportive.

 

Que ce soit pour les sports d’endurance ou une simple activité physique (courir, nager,…), écouter de la musique est un moyen d’augmenter la tolérance à l’effort, aide à la préparation mentale, et diminue les sensations de malaises et de diminution d'énergie causées par l’entraînement.

 

La musique pour de meilleures capacités physiques

 

D’après les résultats d’une étude réalisée par l’Université Nottingham, la musique aide le sportif  à détourner l’attention de la fatigue causée par un effort physique. Par conséquent, il sera plus adepte à se dépasser et à puiser la volonté nécessaire pour améliorer ses performances motrices.

 

L’étude a soumis 24 personnes à un test d’effort sur vélo de biking, avec des séances comportant de la musique lente ou rapide, un changement de musique lente à rapide et inversement.

 

Les candidats devaient fournir un effort important jusqu’à atteindre l’épuisement total. Lorsqu’une personne est placée en condition de musique rapide, elle démontre une capacité élevée à répondre à l’effort et à le soutenir plus intensément.

 

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La musique garantit une motivation au sommet

 

Une étude menée par l’Université londonienne, en partenariat avec le Département et l’Académie du Sport australien, a confirmé que la musique permet aux sportifs d’obtenir de meilleurs résultats au cours d’un effort.

 

L’étude a soumis 11 athlètes de haut niveau à un test qui consiste à courir jusqu’à l’épuisement, avec une musique motivante, neutre ou aucune musique. Les candidats qui écoutaient de la musique ont pu courir plus longtemps que ceux qui n’en profitaient pas.

 

En écoutant de la musique, le sportif peut réduire la sensation de "souffrance" et avoir une motivation au sommet.

 

Quelle musique choisir pour s’entraîner ?

 

Il est très important de choisir une musique qui vous motive, qui vous apaise et qui vous inspire. Il ne faut pas écouter une chanson déprimante. Il est préférable d’écouter des titres qui vous remplissent d’énergie positive et qui vous font oublier le stress.

 

D’après les spécialistes, il faut opter pour une musique dont le tempo se situe entre 120 et 140 BPM. C’est le tempo idéal qui se concorde avec le rythme cardiaque. Si vous êtes un Fan des slows et des musiques langoureuses, nous vous conseillons vivement de les éviter.

 

En revanche, il est préférable d’écouter des titres de musique dance ou rock.

 

Les différentes études réalisées ont pu démontrer l’impact positif de la musique sur les performances sportives.

 

Nous vous conseillons de vous entraîner en écoutant votre musique préférée. Que vous faites de la musculation, du football, du vélo,… il est temps donc d’acheter des écouteurs Bluetooth ou un casque audio.


13/09/2018
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5 exercices incontournables pour un pratiquant de CrossFit

Parangoncoachsportif

5 exercices incontournables pour un pratiquant de CrossFit

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Ces 5 exercices fonctionnels n’ont pas été inventés par Greg Glassman, le fondateur du CrossFit. En revanche, ils font désormais partie intégrante des exercices de base d'un WOD de CrossFit. Ils permettent de bien éprouver le corps de manière fonctionnelle et de réellement booster la condition physique de tous les pratiquants, quelque soit leur niveau de pratique.

 

Voici cinq mouvements indispensables à tout programme d’entraînement sportif visant la performance et le développement de la condition physique.

 

Les double-sauts de corde

 

À première vue, le double saut avec une corde à sauter de vitesse semble être une compétence ridiculement simple à apprendre ! Cependant, ne laissez pas la simplicité vous tromper aussi bien physiquement que techniquement, car cet exercice s’avère terrible et sans concession dans son apprentissage et son efficacité.

 

Cet entraînement développe vos épaules, renforce votre système cardio-vasculaire et améliore votre rythme cardiaque tout en imposant une amélioration des filières énergétiques aérobie et anaérobie.

 

En outre, il ne suffit pas simplement de sauter le plus haut possible car la connexion neuro-musculaire entre l'esprit et le muscle est indispensable pour cet exercice. Il faut le pratiquer régulièrement pour en tirer le maximum de bénéfice.

 

Techniquement, n’oubliez pas de garder votre regard bien droit avec la tête haute de manière à obtenir plus de hauteur possible à chaque saut. Ensuite, c’est vous qui contrôlé la corde, et non l'inverse. Vous devez donc décider à quelle vitesse de rotation vous souhaitez travailler.

 

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Burpees

Les Burpees sont aussi éprouvants physiquement qu’ils sont efficaces pour améliorer la condition physique .

 

Les Burpees agissent sans conteste de véritable brûleur de graisses dynamiques, rapides et fonctionnels qui optimisent tous les paramètres de la condition physique avec activation de la quasi majorité des principaux muscles du corps.

 

En effet, à chaque répétition, vous travaillez et renforcez vos bras, les muscles de la poitrine, les quadriceps, les fessiers, ischio-jambiers et la ceinture abdo-lombaire.

Ajoutez ce type de mouvement complet et brutal du corps tout entier à votre programmation sportive et vous en sentirez les effets bénéfiques en très peu de temps.

 

Le kettlebell & le Russian swing

 

Lors de l’exécution de ce mouvement, il est nécessaire de tenir un Kettlebell avec les deux mains et de le propulser vers le haut en partant de l’entrejambe. L’activation démarre des hanches, qui fournissent la majeure partie du travail, et non des épaules.

 

L’impulsion en relevant le buste est exécutée de façon sèche, pour finir ensuite l’exercice avec les muscles deltoïdes. Ce qui distingue le Kettlebell swing du Russian swing, c’est simplement l’amplitude du mouvement. Le mouvement du Russian swing s’arrête à l’horizontale (quand le poids atteint le niveau des épaules), alors que le Kettlebell swing continue lui  jusqu’à la verticale. Attention cependant à ne pas trop se pencher vers l’avant en bas du mouvement car ce sont les lombaires qui travaillent et non les jambes.

 

Lancer de wall ball

 

Le lancer de Wall Ball est un excellent mouvement fonctionnel et poly-articulaire qui développe la force, la puissance et le conditionnement physique.

 

Le développement musculaire comprend les quadriceps, les fessiers, les mollets, les ischio-jambiers, les muscles abdominaux, les spinaux, le carré des lombes, les dorsaux, les pectoraux, les deltoïdes, biceps et triceps. Difficile de faire plus complet que ce véritable constructeur de force fonctionnelle. 

 

Attention à bien tenir votre wall ball dans une position avant en léger squat avec vos coudes devant votre corps, puis bien s’accroupir complètement. Une fois la position basse du squat correctement mise en place, explosez vers le haut et pousser/lancer la balle avec force vers le haut sur le mur.

 

Plus la cible est haute pour cet exercice, plus vous aurez besoin de générer de la puissance explosive. Si vous pouvez facilement atteindre une cible haute, c'est le signe qu'il est temps pour vous de mettre en place une variante avec un Wall Ball plus lourd et non une cible encore plus en hauteur.

 

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Le saut plyo

 

Avec le burpee, le box jump est l’un des meilleurs exercices de Crossfit existant pour augmenter l'explosivité et le système cardio-respiratoire.

 

Pour le réaliser, il suffit simplement de sauter sur une plyobox et de tendre les jambes une fois dessus. Pour rendre ce mouvement plus accessible, pensez toujours à bien garder les pieds proches l’un de l’autre et à bien amortir le retour au sol, de manière à ménager les articulations.

 

Ne soyez pas surpris d’apprendre que cet exercice soit recommandé pour travailler les quadriceps, ischio-jambiers, fessiers, sangle abdominale, deltoïdes, biceps, triceps et même le haut du dos à un degré surprenant.

 

Cet exercice définit parfaitement ce qu’est un exercice multi-articulaire.


28/07/2016
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Vélo: les règles d'or d'un entraînement efficace

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Vélo: les règles d'or d'un entraînement efficace

 

Pour qu'un entraînement soit bien réussi, il existe des règles à observer scrupuleusement qui feront l'objet de cet article.


Travailler le fond


Quand on veut avoir la capacité d'"avaler des kilomètres sans trop se fatiguer, il est indispensable de travailler le fond, la base de toute progression en vélo. Il ne sert à rien d'attaquer des centaines de kilomètres dès la première sortie. L'essentiel est d'augmenter le niveau au fur et à mesure de l'entraînement.

Ceux qui veulent courir 400 km en moins de temps possible par exemple peuvent commencer par une sortie de 60 km sans pour autant dépasser les limites. C'est le début de tout travail d'endurance. Chaque semaine, cette distance sera augmentée jusqu'à atteindre celle demandée.


Le travail spécifique


Cette partie de l'entraînement concerne surtout le travail de la puissance, l'explosivité et la récupération. Le travail de la puissance exige au minimum plusieurs séries à une cadence de 60 tours par minute pendant 5 minutes avec un gros braquet.

Il doit être enchaîné avec des courses à 120 tours minute avec un petit développement pour renforcer les muscles. A noter que la plupart des vélos de marque Gitane sont tout à fait adaptés à ce genre d'entrainement. Très utile dans les relances et les attaques, l'explosivité quant à elle s'améliore en travaillant la puissance maximale, la force et la vélocité.

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L'alimentation


Si tout le monde connaît l'importance de l'alimentation dans un programme d'entraînement, beaucoup ignorent encore ce qu'il faut et ce qu'il ne faut pas manger. Une connaissance poussée de la nutrition pour sportifs est alors plus que nécessaire.

La règle de base est de faire le plein d'énergie avant et après l'effort et de bien s'hydrater pendant chaque sortie. Les aliments à privilégier sont les sucres lents, les fruits, les protéines …
En souhaitant que ces quelques conseils vous ont été utiles, sachez que vous pouvez voir d’autres informations, d’autres conseils et astuces sur ce site http://www.velosetvtt.com


14/04/2015
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Interview de Richard Douieb : fondateur de la Fédération Européenne de Krav-maga

Interview de Richard Douieb par Arnaud Laizé

Richard Douieb : fondateur de la FEKM et professeur de Krav-maga

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Interview de Richard Douieb,  professeur de krav-maga, ceinture noire.

 

Il a été formateur officiel et exclusif du GIGN en self défense de 1993 à 2005 et est le fondateur de la Fédération Européenne de Krav-Maga (FEKM). C'est un technicien pluri-disciplinaire, considéré comme le pivot indiscutable du développement du Krav_maga en Europe.

 

Richard  Douieb a réussit le difficile alliage d'accomplir d'une part un travail considérable à travers son enseignement et une formation de qualité des instructeurs et d'autre part le respect de  l'enseignement du Maître Lichtenfeld.

 

Il a posé les fondements d'une structure supra-nationale du Krav-maga et porte aujourd'hui la responsabilité de la FEKM qui fédère la majorité des associations de krav-maga en France et une bonne partie en Europe tout en supervisant un programme d'enseignement technique respectant l'héritage du fondateur Imi Lichtenfeld.

 

 

 

1) Bonjour Richard Douieb, pourriez-vous vous présenter et nous raconter un peu votre parcours sportif ?

Bonjour Arnaud, j’ai commencé par la natation que j’ai pratiquée de 9 ans à 16 ans. De 13 ans à 16 ans j’allais en parallèle faire de la gymnastique sportive, sol et agrès. C’était au gymnase Japy à Paris. Il y avait de la boxe au sous-sol, j’ai pu en faire un peu en cachette de mes parents.

 

A 16 ans ma famille et moi-même sommes retournés en Israël. Je suis tout de suite allé au Kibbutz où j’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un qui bien qu’ayant un niveau très moyen de Krav-Maga m’a permis d’apprendre ce qu’il savait. Des cours de karaté étaient dispensés au Kibbutz mais le moniteur, qui était excellent, n’a pas voulu que je sois son élève. Ne sachant pas que j’y resterais un an et demi son refus m’a semblé compréhensible, sachant que j’aurais tout aussi bien pu y rester quelques semaines.

 

A 17 ans et demi je suis entré dans l’armée israëlienne chez les Golani, puis dans les commandos après 6 mois. De là-bas j’ai été envoyé faire un stage de moniteur militaire de Krav-Maga à Wyngate. C’est là que j’ai rencontré Imi la première fois. J’ai été impressionné par son élégance et sa gentillesse. De retour à mon unité j’ai donné des cours en même temps que j’exerçais mon rôle de soldat.

 

J’ai été démobilisé suite à une blessure. Après un an en maison de repos je suis retourné à Natanya où j’ai à nouveau rencontré Imi Lichtenfeld qui y vivait. Je me suis inscrit chez ses premiers enseignants : Raphy Elgrissy et Eli Avicsar. Imi venait tous les jours nous donner une leçon magistrale dans le cours, ainsi que le matin au café Ougati de la place principale de natanya.

 

En 1980 je suis rentré en France où j’ai pratiqué le Ju-Jitsu, ai eu un titre de champion de France de Boxe Américaine, ai fait un peu de boxe-thaïe. En 87 j’ouvre la première école de Krav-Maga en Europe.

 

1988 Imi me donne la délégation, me nommant son représentant en Europe.

 

De 1980 à 1998 date du décès d’Imi Lichtenfeld, je suis retourné plusieurs fois par an pour continuer à apprendre le Krav-Maga sous sa supervision.

 

2) Le Krav-maga trouve ses origines dans des techniques de self-défense développées  par un ancien instructeur de la Haganah, maître Imi Lichtenfeld. Pourriez-vous nous parler un peu de cette rencontre et de l'influence qu'elle a eu sur votre parcours personnel ?

Imi n’est pas seulement le fondateur de cette discipline, il était un vrai Maître de vie, ouvert sur la vie, humaniste et curieux de tout. Je l’ai rencontré en fin d’adolescence, il a eu une influence très positive sur moi.

 

J’ai bien entendu pu apprendre le Krav-Maga grâce à lui et le comprendre au-delà de la technique, mais j’ai pu aussi m’ouvrir sur la vie et développer mon esprit critique au sens général, apprendre à relativiser et prendre une distance avec certaines complications qui n’ont pas toujours l’importance qu’on leur accorde. Je lui dois énormément.

 

3) Indiscutablement, le Krav-maga entre dans une dimension martiale. Pourriez-vous nous expliquer ce qui fait selon vous la différence entre un sport de combat et un art martial ?

C’est le pratiquant qui va décider s’il pratique un sport de combat ou un art martial. Qu’est-ce qu’un art martial ? Une pratique guerrière qui permet l’épanouissement de celui qui la vit.

 

On ne peut s’épanouir que si on vit dans la vérité. Un pratiquant de self-defense qui joue à faire semblant n’est pas dans la vérité, de même qu’un pratiquant d’arts martiaux dits traditionnels qui n’est pas impliqué dans une vraie recherche de vérité.

 

Un boxeur thaïe de compétition est dans le concret. S’il n’est pas impliqué et n’a pas fait la démarche pour être bon, il perd son combat. Pour moi cette personne pratique un art martial.

 

4) Le krav-maga permet-il de développer les qualités nécessaires et indispensables en cas d'agression réelle?

Oui si celui qui l’apprend est sincère dans son approche, et qu’il a un véritable enseignant, ce qui n’est pas gagné.

 

5) Y-at-il des qualités physiques et mentales particulières pour pratiquer le Krav-maga ?

Toutes les qualités logiques sont bonnes. Si le pratiquant est grand, lourd, athlétique, rapide, qu’il a une bonne motricité et une bonne coordination, ainsi qu’une bonne condition physique et un œil exercé, s’il est jeune et déterminé, il a des atouts considérables.

 

Ce n’est pas pour autant si l’on n’a pas toutes ses qualités qu’il ne faut pas apprendre le Krav-Maga, car notre agresseur (si un jour nous en avons un) n’en sera peut-être pas lui-même doté, et qu’un bon apprentissage nous révèle à nous même.

 

6) Est-ce que le Krav-maga comprend un travail dans toutes les distances du combat ?

Oui bien entendu, nous ne devons rien négliger.

 

7)  Pourriez-vous nous expliquer à quoi ressemble un entraînement de krav-maga ?

Il s’agit d’un cours parce que nous avons des choses à apprendre. Dans ce cours il y a une partie entraînement pour améliorer la condition physique et ce que nous savons déjà.

 

Pré-échauffement, échauffement, mise en condition physique, sujet du cours, révision et éventuellement retour au calme, ce qui n’est pas absolument nécessaire pour un public jeune.

 

Dans l’échauffement et la mise en condition physique il peut déjà y avoir des révisions. Nous alternons les phases statiques (apprentissage de technique) et les phases dynamiques (développement de la condition physique et révisions en mouvement). Le programme technique dépend du niveau du cours : débutant, intermédiaire ou confirmés.

 

8) Qu'est-ce que la pratique du Krav-maga apporte à un pratiquant ? Et comme expert et représentant en France et en Europe, qu'est que la pratique vous a apportée dans votre développement personnel ?

En grattant un peu nous sommes à peu près tous pareil. Ce que le Krav-Maga m’a apporté il doit pouvoir l’apporter à tout le monde. J’ai eu la chance de côtoyer Imi Lichtenfeld pendant 24 ans, je me considère donc néanmoins comme privilégié. Vous comprenez bien pourquoi à ma réponse sur la question N° 2.

 

Au niveau moral et mental je dirais qu’il permet de rester sur les rails de la réalité, car tout est logique et pragmatique, contrairement à ce que l’on peut parfois trouver dans des disciplines qui viennent de l’extrême Orient, qui apportent parfois des rituels et une dimension quasi religieuse à leur art. En cela le Krav-Maga est très Européen et en parfaite adéquation avec nos mentalités.

 

9) Quelles sont selon vous les valeurs essentielles d'un combattant ?

Les critères physiques dont j’ai parlé plus haut, et au niveau mental la capacité à voir les choses en face et à se remettre en question.

 

10) Quel regard portez-vous sur le MMA et pensez-vous qu'il soit envisageable qu'un pratiquant de Krav-maga participe à ce genre de rencontre ?

Le MMA est un apport très intéressant pour les arts martiaux. Il a relégué toutes les vieilles croyances au grenier. Il était temps qu’une discipline 4x4 vienne dépoussiérer certaines pratiques issues de l’ère tertiaire. Beaucoup de principes que je remettais en question depuis des années ont trouvé leur confirmation avec l’arrivée de ce style de combat.

 

Il existe bien des similitudes entre nos deux approches mais aussi de très grandes différences, notamment dans leurs objectifs. Le MMA reste un sport avec des règles, le Krav-Maga peut être assimilé à un sport par l’esprit qui doit rester sportif, mais ne doit pas perdre de vue ce pourquoi il a été créé, c’est-à-dire la self-defense où tout est permis pour pouvoir se défendre le plus efficacement possible.

 

Si j’envoyais un combattant au MMA, je devrais lui désapprendre certaines réactions et certains conditionnements qui le feraient se disqualifier, et je l’entraînerais pour qu’il arrive au maximum de ses qualités physiques ainsi que de ses qualités techniques dans le cadre stricte des règlements autorisés. Ce qui est déjà arrivé chez nous avec des gens qui sont devenus champions de France de Full ou de Kick, et un de nos pratiquants, Franck Conejero, qui a remporté un combat international de free-fight.

 

Il ne faut pas oublier non plus que toute personne doit pouvoir apprendre le Krav-Maga pour pouvoir avoir un bon geste qui pourra sauver une vie, avant de prendre la fuite. Cela peut s’enseigner à quelqu’un qui n’est même pas sportif.

 

C’est arrivé à un de mes élèves de Créteil qui à 15 ans a été inscrit sans envie par son père, a appris une technique de parade contre couteau en 10 Mn, et s’est sans doute sauvé la vie, ou en tout cas d’une grave blessure lors d’une agression au couteau dans le métro. Ce garçon n’était au départ ni motivé ni sportif.

 

11) Le Krav-maga est devenu une référence en matière de self-défense dans les écoles de police, les services de sécurité et pour le grand public. Comment est-il possible de contrôler la qualité de l'enseignement dispensé de manière à ce qu'il soit le plus fidèle possible aux qualités techniques et pédagogiques que vous véhiculer depuis 30 ans ?

En 1997 j’ai créé la FEKM pour cette seule raison de sauvegarder le Krav-Maga avec tout son contenu et ses principes. Le succès de notre discipline voit fleurir des enseignants s’auto proclamant comme tels, et n’ayant jamais suivi de vraie formation. La FEKM restera garante de cette qualité.

 

12) Que pouvons-nous vous souhaitez pour le futur ?

Nous sommes aujourd’hui la plus grande fédération existante en nombre de licenciés. Notre travail futur sera de conforter cette qualité et de continuer à mériter la confiance du public avec et malgré le développement à venir.

 

Merci pour votre disponibilité, la qualité de votre interview et le temps que vous nous avez accordé.

Merci à vous pour l’intérêt que vous portez à notre travail,

Richard Douieb

http://www.krav-maga.net/

 


05/11/2013
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